|
7 mars 1901 - Procès verbal provisoire signé conjointement par les délégués français et italiens
Nous soussisgnés, délégués pour procéder à la délimitation de la frontière franco-italienne, avons opéré de la façon suivante :
Partis de l’extrêmité du ras Doumeirah, avons suivi la ligne de partage des eaux de ce promontoire jusqu’à l’extrêmité du ras Gabela. De là, nous avons pris la direction du sud-ouest. Dans le parcours de cette direction, nous avons été obligés nous déplacer, à différentes reprises, dans la direction nord-ouest, pour contourner des accidents de terrain infranchissables. A soixante kilomètres de la côte, nous nous trouvions sur une parallèle distante de cinq kilomètres cinq cent cinquante sept mètres de la direction sud-ouest. De là, nous avons continué à remonter dans la direction nord-ouest, et, à un kilomètre neuf cent trente sept mètres, avons rencontré le torrent Wehima, le long duquel passe la route caravanière se dirigeant de Raheita vers l’Aoussa. Ce point distant de sept kilomètres quatre cent quatre vingt quatorze mètres de la ligne sud-ouest et formant avec cette même ligne de l’extrêmité du ras Gabela un angle de sept grades quatre vingt onze centièmes de grade, se nomme Daddato, point d’eau dans le Wehima, à proximité de la limite frontière du territoire des Adoïamaras et Assaïamaras et à un kilomètre environ sud-est du point équidistant prévu au protocole. D’après le protocole, le point extrême et la direction de la ligne de démarcation devant, en tout état, laisser à l’Italie les routes caravanières, ce point serait donc le point extrême d’après Messieurs les Délégués français. A la suite de la discussion survenue à ce sujet, Messieurs les Délégués français ayant déclaré que, d’après leurs instructions et vu le grand écart des prévisions du protocole, ils ne pourraient, en tout cas, procéder à la délimitation de la fronitère que sous réserve de l’approbation ultérieure de leur Gouvernement. Messieurs les Délégués italiens ont répondu que, ayant pleins pouvoirs pour procéder à une délimitaion définitive, ils ne peuvent accepter aucune réserve. Ainsi a été close toute discussion. Croquis du terrain parcouru est joint au présent procès-verbal. Fait en double exemplaire à Amontalale, le sept mars mil neuf cent un. Signé Les délégués français Les délégués italiens
Référence ANOM, Affaires politiques 3693/2
Pour citer ce document djibouti.frontafrique.org/?doc91, mis en ligne le 5 novembre 2010, dernière modification le 5 novembre 2010, consulté le 21 novembre 2024.
|